14/12/2013
Les Tarzanides du grenier n° 44
C'est au départ de son numéro 1 (année 1972) que SAGEDITION permit aux enfants vieillis que nous sommes, de connaître en entier plusieurs des épisodes de TARZAN longtemps demeurés incomplets en France.
Bimensuel n° 1 Fragment d'un dessin signé Russ Manning.
Extraite du numéro 101 (année 1948) de l’hebdomadaire TARZAN, l'image ci-après peut servir à exercer notre sens de l'observation. Tel un jeu des 7 erreurs. Toutefois, en réalité il ne s'agit pas d'erreurs ; s'agissant essentiellement du double effet d'une censure.
Dessinée par Dann Barry puis mutilée afin d'être imprimée chez Georges LANG pour le numéro 101 de Tarzan, année 1948.
Comparons la partie droite de cette image « à la française » avec cette même partie telle qu'elle apparut en 1947 dans des journaux américains.
Vignette américaine non censurée et finalement recadrée dans le numéro 9 du bimensuel Tarzan, année 1973.
Un poignard dont le manche déborde est enfoncé dans la gorge du Docteur Warrick. Cette arme est absente dans l'interprétation française. Mais en la supprimant, on a créé du vide derrière elle. Le personnage au loin s'en est retrouvé manchot du bras côté cœur. La réédition à tout simplement négligée de corriger l'anomalie.
Comme vous le voyez, la REINE TIRA est une bien jolie jeune femme. Raison supplémentaire pour que les dites « bonnes mœurs » lui fassent endurer l'outrage que la pudeur inflige à l'anatomie humaine.
Dans les années à venir, si notre belle Tira ose ramener ses miches, on vous l'enveloppera toute entière dans un niqab
Docteur Jivaro
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23/11/2013
BD du grenier du 23-11-2013
KING
KING mais pas GONG.
Couverture du numéro 28 (Anne née 1951) de la BD américaine « Le Roi de la Police Montée » en son interprétation pour les indigènes français. Éditeur S.A.G.E. dans une de ses séries mensuelles « Grand Nord ». De cette collection me manquent les neuf premiers numéros, ainsi que les 11 derniers. Les dessins signés Jim Gary sont parmi les plus recherchés du genre, d'autant que Fred Hartman, créateur du grand cow-boy rouquin RED RYDER, participa à l'élaboration de l'imagerie.
Remarquez qu'ici la censure socialo-catholique a encore frappé, généralisée qu'elle fut jusqu'au milieu des années 1960. Le revolver a été escamoté, gouaché à la sortie du poing de KING. L'index tendu remplace, suggère le canon de l'arme disparue. Ainsi faisait-on pendant les jeux de l'enfance où l'on criait « Pan ! Pan ! t'es mort ! » en direction du petit copain.
King, « montee » de la police canadienne possède une aptitude rare. Rare et enviable. Il est capable de parler sans ouvrir sa bouche. Et sans être ventriloque (tout ventriloque remue discrètement des lèvres). Il ne s'agit pas non plus chez lui d'un don de surhomme ; il ne s'agit que d'une mésalliance entre le dessin et le texte.
Bouche cousue,
parole en l'air
Autre caractéristique de ce héros : il est certainement le plus malmené de tous. Blessé, brûlé, jambe cassée ou épaule déboîtée, avec des pansements ou des béquilles, KING ne survit souvent que grâce à l'aide improvisée de jolies filles. Parfois même, celle d'une voleuse ou d'une meurtrière. Bel homme, sa peau ne vaut pourtant que le prix que lui accorde l'aventurière en voie de repentance.
Du masochisme là-dedans. Pas pour se retrouver giflé, fouetté, mordu, souillé … Mais pour devenir l'objet d'attentions maternelles. Le simulacre pratiqué par l'enfant qui fait semblant : d'être malade et qui joue à faire croire qu'il est victime. Pour s'attirer protection et caresses de la part d'une personne dont il vérifie ainsi la fidélité, avec un égoïsme d'animal chez qui les sensations de l'estomac ont plus d'importance que les idées de la cervelle. Tout l'érotisme selon l'enfance : feindre de souffrir pour recevoir en guise de soins la proximité d'un épiderme féminin souhaité plus sexy que celui d'une vraie mère.
Ayant connu le succès sur les deux bords de l'Atlantique, KING inspira des imitateurs. Parmi eux un produit français dérivé d'un roman populaire italien : THUNDER JACK, illustré par Ferri-Ferra ou Ferri-Gallieno et qui terminera en signant Fergal. La S.E.R fondée par Chottard-Fantax en assura la distribution auprès d'un jeune public.
Image de gauche extraite de Thunder Jack, numéro spécial de 68 pages dont il occupe 48 pages. Le héros ne s'ennuie jamais.
Image de droite dessinée par R. Oret, mars 1956 dans Rancho Spécial. Une des rares images à avoir échappées à la censure.
Aujourd'hui, KING a cessé d'exister. Sauf dans la mémoire de vieux grognards dont il distraya par ses exploits fictifs certaines années d'école bien éloignées d'être sérieuses.
Docteur Jivaro
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26/10/2013
Les Tarzanides humoristiques
Fréquemment imité dans la BD lorsqu'elle se veut sérieuse, TARZAN fut, par contre, mille et mille fois caricaturé, brocardé, moqué par les romanciers et les journalistes, le monde politique ne lui ayant pas non plus épargné les railleries.
Son personnage eut aussi à subir les fléchettes des humoristes, rien que pour amuser les enfants tout en leur apprenant à cesser de croire que les exploits du héros pouvaient correspondre à une réalité.
La plus forte dérision appliquée au « fils des grands singes » et adressée à un jeune public reste, sûrement une œuvre BD scénarisée par Marijac (1908-1994) et dessinée par Jacovitti (1923-1997). Elle débuta dans le numéro 156 (mars 1949) de COQ HARDI pour se terminer dans le numéro 178 d’août 1949. Cela après avoir perdu un procès suite à une plainte déposée par les déteneurs légitimes du personnage « Roi de la Jungle ». D'où sortit un règlement à l'amiable : le mot Tar-zan, même coupé en deux par un trait de séparation, n'ayant pas suffi, on le réduisit à un court bégaiement : Zan-Zan).
Deux années ensuite, et pour la société parisienne d'édition encore gérée par un Offenstald, le dessinateur MAT inventait un Têtar-Zan pour le retour en 1951 du vieil hebdo L'ÉPATANT.
Têtar-Zan est un Tarzanide pour amuser les gamins, mais … qui ne m'amusa pas quand j'eus perdu mes dents de lait. (je lui préférai le Zan-Zan de Jacovitti). Ce Têtar-Zan loge dans une caverne, pendant une période préhistorique impossible à délimiter pour un paléontologue. Ce qui donne à supposer que Mat et son scénariste Lortac s'inspirèrent d'un précédent homme cavernicole, à savoir le comics HALLEY-OOP. Celui ci parut pour la première fois en France en 1937, et dans le grand journal JUNIOR, journal confectionné à l'aide de séries américaines (à l'exception de Pellos. L'inévitable Pellos).
Cette reliure numéro 1 de l'ÉPATANT 1951 compte 32 numéros, chacun doté de huit pages. Au 32e numéro l'ÉPATANT s'interrompit sans prévenir, abandonnant son contenu BD malgré sa suite annoncée pour « Jeudi prochain ».
Signalons qu'après Têtar-Zan, Mat récidiva avec un Spâ-râ-drâh. Les jeux de mots bas de gamme de Mat, vous feraient regretter d'avoir appris à lire.
Docteur Jivaro
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24/08/2013
Le Petit Censeur Illustré n° 6
Notre paresse, qui devrait être proverbiale, nous dispense de répertorier chronologiquement l'ensemble des « Justiciers masqués » présents dans la BD française pendant les cinq années qui suivirent l'entrée de la Division Leclerc dans Paris.
La troupe américaine ayant précédé tous ses alliés, son implantation armée en France allait faciliter le retour des journaux « Comics » et autres « Petits Mickey » interdits depuis 1941 par l'occupant allemand. Ainsi un DONALD, dès 1947, était-il publié par Paul Vinkler - Opéra Mundi - pour tenter de rétablir la suprématie du commerce de l'imagerie yankee dans le pays de de Gaulle et Thorez. Les dessinateurs de bandes dessinées françaises, qui s'étaient amplement exprimés avec l'approbation de l'administration germanique depuis 1941, décidèrent de s'opposer à ce qu'ils dénonçaient comme une invasion étrangère venue d'Outre-Atlantique.
Pierre Mouchot fut l'un de ces patrons français qui combattirent la production américaine, mais sans donner un aspect politique à son combat. Il signait Chott. On lui doit d'abord la Bédé FANTAX, le plus retentissant de ses enfants. Ensuite, il fonda de nombreux personnages à succès, les perdit tous à la fin. Attaqué, malmené, persécuté (disons le sans exagération) il le fut par ses rivaux politisés. Il était bien français, pas américain ; et ce furent cependant des français qui le détruisirent. Peut-être cherchèrent-ils à faire oublier qu'ils demeuraient tous impuissants à briser l'efficacité commerciale américaine en France. Incapables de couper les ailes de l'aigle planétaire, ces messieurs cassaient les pattes du merle provincial.
Chott, en compagnie d'un Melwyn Nash créa en 1947, un BIG BILL le Casseur. Sur douze pages au prix de 12 fr.
Un héros très musclé. Il tue. Il tue parce qu'il est impitoyable, pareil à Moïse qui faisait mettre à mort ceux des juifs qui refusaient d'adorer le dieu nouveau qu'il leur apportait.
Les meurtres que BIG BILL commet ne seraient que de sadiques assassinats si nous refusions de voir en lui un justicier solitaire se substituant à une police et des juges manquant à leurs devoirs. En somme, rien d'anarchique. Sherlock Holmes, avant BIG BILL agissait pareillement, supplantant Scotland Yard dans maintes affaires criminelles. L'influence de Lone Ranger « Cow boy masqué » publié en France dans le HOP-LA ! de 1939, est plus que plausible. Car de même que Lone Ranger est aidé par l'indien Tonto, BIG BILL le casseur est soutenu par le JAGUAR, un de ces emplumés peaux rouges qui scalpent aussi rapidement que gaiement chaque ennemi cloué au sol. Quant a BIG BILL, il casse les dents, disloque les mâchoires, écrase les vertèbres. Et lorsqu'on en sort vivant c'est pour en rester infirme.
Le CASSEUR BIG BILL fut publié sur 94 numéros en dépit des procès attentés contre son éditeur Mouchot. Ce dernier dut cependant accepter quelques sacrifices pour allonger la durée d'existence de son champion. Par exemple renoncer à le dissimuler sous un masque. Et s'il résista beaucoup aux noirs bataillons des curés en soutane et des instituteurs en hussards de la République, il en fut finalement déchiré, jeté aux poubelles. BIG BILL le Casseur meurt, pourrait-on dire, au numéro cinq de RANCHO, année 1955.
Epuisé, ruiné, le créateur Mouchot-Chott est obligé de vendre ses EDITIONS RHODANIENNES à EDIT EUROP, un liquidateur qui se bornera à écouler les invendus ainsi qu'à fabriquer quelques titres d'une parution éphémère.
Mais plus tard, surprise ! en 1961, EDIT EUROP place sur le marché de la presse, un COLORADO n° 1 – Il n'y aura d'ailleurs que quatre numéros ! - On y retrouve, inattendu, le BIG BILL de Mouchot-Chott. Seulement, en réalité, il ne s'agit que de la réimpression du premier épisode, celui antérieurement édité en 1947. Cette réimpression n'existe qu'après avoir passée par le couperet de la guillotine. Voyez donc : BIG BILL a définitivement perdu son masque. Il présente son visage tout nu – quelle impudeur ! et la lettre majuscule C sur son plastron, résumant le fracassant CASSEUR, est remplacée par un B (BIG BILL) parfaitement inoffensif.
On ne devrait pas avoir à vous le redire : pendant la décennie 50 à 60, toutes les BD exhibant de fantaisistes héros masqués seront interdites en France. ZORRO n'y échappa pas non plus lui qui, par le crayon de Oulié, réussissait bien aux dépens des ATOMAS et SATANAX, autres créatures BD françaises plus ou moins confectionnées selon la formule des BATMAN et des PHANTOM du Bengale.
Doctor Jivaro
(Insatisfait de son texte)
20:06 Publié dans Arts, BD, Fanzine, Grenier de la BD, Le Petit Censeur Illustré, Media, Moeurs, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : censure, big bill le casseur, colorado, paul vinkler, opéra mundi, fantax, illustrés pour enfants, justiciers masqués, bd ancienne, bandes dessinées, mouchot, chott
10/08/2013
Les tarzanides du grenier (n° 38)
Depuis le 2e trimestre 2010 Danièle et Tanguy Mouchot ont entrepris de rééditer la collection complète des premiers exploits de FANTAX, qui enthousiasmèrent beaucoup d'enfants pendant les années 1946-47-48 et 49, avec un total de 39 numéros mensuels explosifs.
La troisième reliure comprend la copie des exemplaires 17 à 24, et est datée du 4e trimestre 2012. Imprimée qu'elle est à 1000 exemplaires. C'est dire que, malheureusement vous ne pouvez vous la fournir qu'auprès de quelques-unes des boutiques spécialisées dans le genre BD anciennes.
Par ci par là, FANTAX, tout comme TARZAN « prend le chemin des lianes » pour se faufiler plus rapidement à travers la jungle hostile, celle d'Afrique ou celle de Malaisie – en dansant la Javanaise ? Cela ne suffit pourtant pas à le classer parmi les vrais Tarzanides. Même s'il tue un pachyderme en lui enfonçant un pieu dans l’œil pour atteindre le cerveau. Alors comment justifier sa présence dans notre petite rubrique répertoriant plusieurs des Tarzanides ? Sans doute en rappelant que presque tous les mouvements de FANTAX sont calqués sur ceux imaginés par FOSTERS et HOGARTH pour le personnage TARZAN.
Fantax fut d'abord vendu à l'époque au prix modeste de 12 Fr. Un collectionneur marchand de vieilles BD, rue Sémard, me confiait : « CHOTT cherchait avant tout une jeune clientèle populaire ne se rattachant ni à un parti politique, ni au catéchisme catho. Je n'avais pas beaucoup de sous étant gosse. Mes parents ne m'auraient pas donné 30 frs pour me payer COQ HARDI 4 fois chaque mois. Un seul FANTAX à 12 Frs mensuels devait suffir à mon bonheur. »
Reconnaissons aussi que les scénarios simples, voire nigauds fournis par un prétendu « reportage de G. K. MELWYN-NASH » avaient de quoi séduire certains gamins pour qui toute difficulté de groupe trouvait sa solution dans une raclée à grands coups de poing.
CHOTT inventant FANTAX ne craignit pas de signaler que nombre de musulmans notamment par l'intermédiaire du Grand Mufti de Jérusalem, firent alliance politique avec le nazisme. Hitler ayant su exploiter des revendications arabes et berbères contre le colonialisme des puissances européennes de l'Ouest. Après le très controversé traité de Yalta, les communistes mais aussi dans une moindre mesure les américains n'eurent qu'à abonder dans cet anticolonialisme hitlérien.
A chaque fois qu'il dessine une croix gammée pour désigner l'ennemi allemand l'Atelier CHOTT la fait tourner dans le mauvais sens de gauche à droite. Il peint ainsi une croix contraire de celle du Jaïnisme et du national socialisme.
L’atelier CHOTT est surtout connu pour avoir mille fois copié les mouvements de TARZAN. Mais il imita, aussi et de façon tout à fait inattendue, quelques-uns des personnages inventés par MILTON CANNIF pour son célèbre TERRY combattant le Japon dans l'Océan Pacifique.
A gauche : image recrutée dans l'hebdo DONALD, n° 9 du 18 mai 1947. La belle Lotus d'Or devient-elle un des atouts du Mikado ? Elle ferait volontiers rotir le beau TERRY mais elle ne peut longtemps cacher qu'elle en est amoureuse.
A droite : Lotus d'Or est ici appelée Rose du Levant. On la devine capable de faire étriper Lord Horace NEIGHBOUR caché sous la cagoule de FANTAX.
La cagoule deviendra, dix ans plus tard, l'un des déguisements préférés des catcheurs voltigeurs du ring.
Vous souvenez-vous d'un certain « Ange Blanc » ?
Dans toute sa splendeur, le Gomateshvara au long prépuce
18:45 Publié dans Arts, BD, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fantax, chott, bd anciennes, bandes dessinées, éditions del duca, illustrés pour enfants
18/05/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 34)
PANTERA BIONDA (2)
La sexy Barbie vient d'ouvrir SA maison rose itinérante … Ce n'est pas de mon goût, n'appréciant pas la guimauve. Mais comme Barbie fait enrager les lesbiennes viragos ; et comme les gauchistes, grands fournisseurs de « camps de rééducation par le travail », la détestent, alors cette petite blonde de 29 cm m'est devenue sympathique. Que voulez-vous, la pétroleuse Louise Michel, laideronne que même Victor Hugo semble avoir refusé de baiser, n'est pas de mon genre. Elle qui exigea d'être fusillée après avoir été assurée de la clémence des tribunaux versaillais.
Étant gosse je déchirais les pages de BECASSINE et m'abstenais de toute relation intime avec les robes de BLEUETTE, poupée fadasse frappée d'un mongolisme même pas identifié trisomique 21. J'ai horreur des filles dont le pubis mutilé de pudeur est clos comme un œuf durci à la cuisson!
Heureusement pour mon enfance, il y eut la bédé PANTHERE BLONDE.
Douze numéros venus d'Italie.
Contrairement à ce qui est parfois raconté, PANTHERE BLONDE ne vient pas de SHEENA (1938) mais de TARZELLA. Sheena se vêt d'un short hypocrite faisant obstacle ; Tarzella et Panthère Blonde, elles, voltigent en jupe courte, leurs jambes suggérées libres en-dessous de leur petite jupe taillée peau de léopard.
Eh ! Eh ! En créant le soleil, le dieu d'Israël créa,
en même temps, les ombres. Du vent dans la voilure.
Ces douze exemplaires BD, assez vite censurés en France par la conjuration de la bigote catho et de l'abonné à « l'Huma Dimanche », furent édités, dit-on, jusqu'à 100 000 exemplaires pendant les années 1948-1949.
L'imagerie en résulte d'un artiste italien mort en 1981 : MAGNI inversé en INGAM. Presque toutes les interprétations commercialisées en France virent leurs couvertures endommagées par les ciseaux d'Anasthasie. Tantôt le poignard brandi par l'héroïne est gommé (n° 4. La Secte des Thugs) ; tantôt la jupe est allongée comme s'il s'agissait de se rendre, mains jointes à hauteur du bonbon, dans la librairie en face de l'église Saül-Paul dans Montluçon, là où les journaux quelque peu érotiques sont systématiquement enlevés du rayon destiné à les exposer.
PANTHERE BLONDE donna une succession assez prodigieuse de filles de la jungle. Le cinéma, lui-aussi produira de multiples Tarzellas et autres Tarzanides.
Couverture d'un des exemplaires MONSTER-bis et ayant pour sujet principal de jolies femmes exposant leur anatomie sous prétexte d'une vie sauvage menée sinon pendant les nuits du Bois de Boulogne tout au moins dans des forêts de carton pâte. Est-il nécessaire de signaler que le public en était majoritairement masculin ?
-
On y va chéri ?
Docteur Jivaro
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